La merveilleuse légende de Godefroid de Bouillon
Godefroy de Bouillon…
…ou lorsque les Royales marionnettes évoquent un temps féodal…
" C'était à la Flèèèèèèche.
J'étais venu, j'ai vu, ils m'ont vaincu.
Comme une flèche au coeur, un trait d'amour, d'humour.
Un trait d'union entre XIème et XXIème siècle pour ébranler les consciences et faire tomber les murs comme à Jericho ou à Jerusalem.
Un cri de guerre pour la paix, pour que David et Goliath cessent de se jeter la pierre, en toute bonne foi et sans Intifada.
Sur le parvis des églises autrefois, ils étaient là, les bateleurs, les comédiens.
Ils sont toujours là, plus nécessaires que jamais. C'était à la Flèèèèèèèche ... Touché ! "
- JD Kérignard
Distribution, création
Comédiens : Elisabeth Lourtie/Didier Balsaux
Mise en scène : Bernard Massuir
Musique originale : Bernard Massuir
Scénographe : Evelyne de Behr/Jean Louyest
Costume : Anne Bariaux
Marionnettes: Didier Balsaux avec l’aide de Jean Louyest, Jean Panza, Chris Geris, Claire Willot
Création lumières : Manu Maffei
Auteurs : Didier Balsaux/Bernard Massuir avec la collaboration de Vincent Zabus
Avec le soutien de :.
- la Communauté Française de Belgique, secteur des arts forains, de rue et de cirque
- Service de la culture de la Province du Brabant Wallon
- la Sabam
Autour
En Images :
youtube.com/watch
Note d'intention
La romance nous a abreuvé de la grandeur d’âme de Godefroy de Bouillon.
En 1938, dans son livre « La légende merveilleuse de Godefroid de Bouillon » Joseph Ozer écrivait : « Ce héros magnifique est Belge. C'est même l'un de nos grands hommes dont les origines, la naissance et toute la vie ont tellement été intégrés dans l'histoire de nos vieilles provinces que, contrairement à la coutume, personne n'a essayé de nous l'enlever.
Et il est bon que de jeunes Belges revivent sa légende; il est bon que la
jeunesse d'un pays comme le nôtre, qui n'est pas assez fière de ses gloires nationales, se rende compte de ce qu'ont pu faire des gens qui étaient bien de chez nous. » (1)
Par contre mes lectures récentes sur l’histoire des croisades, dont « Les croisades vues par les Arabes » d’Amin Maalouf m’ont donnés envie d’écrire un spectacle sur ce « héros magnifique ».
Au-delà de la réalité historique, j’ai envie d’aborder une question soulevée par Amin
Maalouf ainsi que par d’autres sociologues : quel est le prix que nous continuons à
payer ?
En effet, quel est encore le poids aujourd’hui du mot djihad ? En quoi est-il frappant de comparer l’appel du pape Urbain II à la première croisade et l’appel de Georges Bush à la guerre en Irak ? N’est-il pas frappant de voir que le mercredi 13 mai 1981, soit près de mille ans après la première croisade, Mehmet Ali Agca tire sur le pape Jean Paul II et déclare avoir voulu "tuer le croisé Jean Paul II" ?
Comment et pourquoi la civilisation arabe détentrice d’une culture prodigieuse pour
l’époque, où se mêlent les sciences de l’algèbre, l’astronomie, la médecine, ou
l’architecture, l’art, l’écriture témoigne d’un raffinement exceptionnel, alors que le château de Bouillon est une sorte de caverne taillée dans la roche et entourée d’une palissade de bois. Pourquoi donc cette civilisation n’a fait que régresser dès l’époque de ces invasions franques ?
En ces temps où le fanatisme religieux est autant présent, où Jérusalem et ses alentours continuent d’être le théâtre d’affrontements sanglants, où l’immigration est plus que jamais pointée du doigt, il nous paraît donc important de refaire un peu d’histoire et de la mettre en perspective avec ces évènements bien actuels.
Didier Balsaux