Compagnie-

Aujourd'hui -

Les Royales Marionnettes, c’est ....

° Un théâtre de marionnettes professionnel itinérant, né en 1941.
La compagnie trouve ses racines dans la tradition des marionnettes liégeoises, le théâtre forain et la culture ouvrière.
° Une création artistique au service d’une idéologie selon nous, d’une utopie selon d’autres.
° Une conviction qui nous façonne en permanence : L’art c’est du cochon si on ne décloisonne pas les publics et les pratiques artistiques.
° Une incrédulité envers la notion de talent que nous compensons avec ferveur en sculptant nos marionnettes, réalisant nos décors, écrivant nos textes, conduisant nos camions, montant notre chapiteau, administrant notre compagnie, …
° Prendre le risque d’aborder tous les thèmes qui nous empêchent de dormir, les traiter grâce à une écriture et d’une mise en scène rigoureuse, utiliser un langage populaire, en visant une proximité avec tous les publics, absolument tous.

Bref, une belle bande de créateurs qui tend à mettre en œuvre ses convictions au travers des spectacles gentiment déjantés.

… une Histoire !

En 1941, José Maquet crée la compagnie dans le quartier de Saint-Gilles à Liège. Sa salle est bombardée et il devient itinérant. Son castelet est monté sur une charrette qu’il tire avec son chien dans les abris où il se produit au chapeau.
Après la guerre, José entame des tournées avec un sidecar de l’armée américaine, puis avec une 2CV.
En 1978, il crée une nouvelle salle de théâtre : « A l’Vil rouâle dè coq » et ouvre une école de marionnettistes qu’il dirige.
En 1991, José reçoit le titre de « Royal » pour sa compagnie couronnant ainsi 50 années d’activités.
En 1991, José Maquet confie la gestion de la compagnie à Didier Balsaux et Claire Willot

... des créations depuis 1992 …

1992 : Spectacles de Rue - La Malédiction du P'tit Louis.
1995 : René Nez Coupé.
1996 : Folies Foraines
1997 : Jean Biétrumé Picar
1999 : La Bulle
2000 : Trois Grains de Sable
2003 : Le Meunier des Fonds de Quarreux
2006 : Le Noël des Gueux/Le Jeu de Massacre/Le Walter Closed Orchestra
2008 : « La Légende Merveilleuse de Godefroy de Bouillon »
2010 : Et ta Sœur ?
2013 : Crash de là !
2014 : Fraise au Balcon
2016 : Les Fabuleux
2016 : La Porte du Diable
2018 : Les 4 fils Aymon
2021 : Poucet

… une structure

Les Royales Marionnettes sont implantées dans un entrepôt situé dans un petit village du Brabant Wallon en Belgique. L’équipe de six permanents y travaille à la production des spectacles et à la gestion de la compagnie. C’est là que se trouvent l’atelier de menuiserie, de sculpture et de ferronnerie, mais également le bureau, le stock de matériel et les 200 marionnettes accumulées avec le temps.
C’est également là que se trouve notre chapiteau où nous nous produisons occasionnellement, mais où nous accueillons également des spectacles.

… une démarche artistique

La démarche que nous qualifions plus volontiers d’artisanale est portée par Didier Balsaux, mais elle est toujours mise en contraste et discutée en équipe sur base des valeurs culturelles que nous partageons. Nos choix sont guidés par notre volonté d’aller vers le public et par le fait que nous pensons que plus l’art est sacralisé et moins il concerne de public. D’où l’importance de travailler en étroite collaboration avec les différents acteurs culturels afin que l’art soit partout, dans les théâtres bien sûr, mais également dans les granges et jardins ainsi que sur les places des villes et villages. La compagnie produit des spectacles qui vont capter un public de rue, avec la volonté très basique de rendre le théâtre accessible et divertissant, mais elle produit également des spectacles plus « exigeants » en enceinte extérieur ou en salle, tout en veillant à la proximité avec le public, en jouant avec celui-ci, en brisant le quatrième mur. Nous sommes en cela très attachés à nos racines traditionnelles, à savoir un théâtre de marionnette créé au 19 siècle par des ouvriers mineurs, qui met en scène un héros populaire, dans des petites salles de quartier. Nous aimons profondément ce public qui considère encore que le théâtre n’est pas fait pour lui et nous préférons faire de la cuisine savoureuse, voire sophistiquée dans un troquet où les publics vont se mélanger que dans un restaurant étoilé. Voyez-y une démarche politique.

L'équipe -

  • Themis Noben

    Régisseur Général (Végétarien Scrupuleux)

    Référant en ce qui concerne l’accueil technique des spectacles, il se situe entre le marteau et l’enclume mais il préfère les arrangements doux aux coups de gueule.

    regie[AT]lesroyalesmarionnettes.be

    Themis Noben
  • Didier Balsaux

    Directeur Artistique (Ogre tendance Cannibale)

    C'est le chef de la compagnie et le comédien des spectacles. Il a mauvais caractère et jure comme un charretier, mais il sculpte les marionnettes et écrit les spectacles. En plus, c'est le chef, alors on doit le garder...

    didier[AT]lesroyalesmarionnettes.be

    Didier Balsaux
  • Claire Willot

    Directrice Administrative (Omnivore penchant mouffette)

    Plus que dans l’ombre, elle EST l’ombre de la compagnie.

    claire[AT]lesroyalesmarionnettes.be

  • Adrien Balsaux

    Responsable Atelier (Omnivore frugal penchant pâte à tartiner)

    Il est le couteau suisse XXXL de la compagnie et pour un marteau amoureux d’un clou, il préfère la délicatesse à la brutalité.

  • Marion Balsaux

    Chargée de projets (Omnivore modérée tendance frugivore)

    +32 479 540016

    Ses responsabilités se déclinent comme un étal de fromages belges : un peu de tout...
    Dans une autre vie elle était pieuvre. Pendant que dans chaque main elle tient un téléphone pour faire une partie de la diffusion, des six autres, elle fait la communication, la comptabilité, le secrétariat, l’archivage, et joue du bignou... Vraiment, c’est pas gros, c’est un peu mou, mais ça fait beaucoup.

    diffusion[AT]lesroyalesmarionnettes.be

  • Envie de postuler ?

    Chargée de Production/Diffusion

    +32 479 540016

    diffusion[AT]lesroyalesmarionnettes.be

Depuis 1941 -

José Maquet est le fondateur de la compagnie. Il perd son père avant la guerre et vit seul avec sa mère quand les allemands envahissent Liège. En 1941 alors qu’il a 15 ans, il crée la compagnie, mais le garage qui lui sert de salle est détruit par un bombardement. Alors qu’il se retrouve coincé dans un abri pendant une alerte, une vieille dame qui ayant perdu sa maison, vit dans l’abri, lui promet une récompense si il va vider son seau hygiénique. José, revient auprès de la dame et elle lui tend 20 francs, une fortune ! José se dit alors « si on me donne vingt francs pour vider un seau hygiénique, on me donnera bien vingt francs pour jouer aux marionnettes ».

Les Marionnettes Saint-Gilloises étaient nées ! José récupère dans les gravas une petite charrette sur laquelle il monte un castelet, il la fait tirer par son chien et c’est ainsi que pendant les alertes José visite les abris et y donne des représentations au chapeau. Il joue des mystères et des pièces de chevalerie. Le décor de fond est constitué d’un morceau de « balatum » fixé à l’envers sur un panneau. Sur la face noire visible du public, José peint le décor avec de la craie diluée dans de l’eau. A l’entracte, il efface le décor pour peindre à la hâte le décor du second acte.

José continue à se produire en amateur après la guerre sur les marchés, les foires et dans les salles de villages.

En 1990, Didier Balsaux qui joue depuis ses 15 ans, au Musée Tchantchès, reprend la compagnie avec José.

En 1991, la compagnie reçoit de sa majesté le roi Baudouin, le titre de « Royal » pour ses cinquante années d’existence. Vu ses opinions politiques, cela embarrasse un peu la nouvelle génération qui au lieu d’en rougir, décide d’en faire sourire...

En 1991, Didier et son épouse Claire deviennent les directeurs de la compagnie.

La compagnie jusque-là « amateur », se professionnalise dès 1993. Plutôt que de s’en détourner, Didier décide au contraire d’affirmer sa pratique de la marionnette traditionnelle en la mettant au service de créations contemporaines. Avec l’aide de Bernard Massuir et de Vincent Zabus, il se défait des conventions pour ne garder que ce qui, à ses yeux, définit le mieux la marionnette traditionnelle : des héros populaires, héritiers de la Commedia dell'arte, qui portent une parole populaire et engagée.

En 2006, « la société Royale Marionnettes Saint-Gilloises » devient « les Royales Marionnettes », pour plus de cohérence et surtout une meilleure communication…

Ce sont finalement les participations au festival jeune public de Huy, sur de nombreux festivals de rue et une sélection au théâtre des Doms lors du festival d’Avignon, qui permettront à la compagnie de se faire tamponner sur la fesse gauche « A consommer sans modération ».